Stress, burn-out… Les enjeux de la santé mentale au travail n’ont jamais été aussi présents dans les entreprises que depuis ces dernières années.
Les métiers de la finance sont particulièrement concernés.
Comment expliquer cela ? Quels sont les remèdes ? Nous apportons quelques réponses dans cet article.
Les métiers de la finance et la charge mentale permanente
Bien sûr, il ne s’agit pas de dire que la finance est un métier plus exposé au stress que tous les autres. Mais il faut bien reconnaître qu’une charge mentale importante pèse sur ses salariés.
Parmi les raisons qui expliquent cette pression, la plupart sont communes à divers métiers. Certaines dépendent d’ailleurs plus du contexte propre à l’entreprise, de son management, etc.
Nous pouvons citer quelques exemples de ces causes :
- Les attentes toujours plus fortes de l’employeur ;
- La réduction des délais ;
- Le manque d’effectifs ;
- Plus généralement, l’augmentation de la charge de travail…
Mais oui, des facteurs significatifs de stress s’ajoutent à cela dans les services financiers.
Plus encore que des délais serrés, c’est un enchaînement permanent d’échéances qui frappe la fonction finance. Il y a les prévisions initiales, les nouvelles prévisions, l’élaboration du budget, le suivi de son exécution, ses modifications, les déclarations fiscales, la clôture comptable, etc.
Le planning tendu des financiers est connu à l’avance pour toute l’année. Il rappelle qu’il n’y a pas de temps mort, que les décalages sont impossibles.
Prendre de l’avance pour se ménager une marge de sécurité, c’est un rêve particulièrement difficile à concrétiser. Il faut dire qu’être le dernier maillon dans le processus de production des données, cela n’aide pas.
Le fait que les financiers sont parfois (ou souvent) les messagers de mauvaises nouvelles est un autre élément qui met la pression sur eux. Et ce stress est encore plus destructeur quand ils sont perçus, à tort, comme les responsables des mauvais résultats qu’ils rapportent.
Le cas des managers, directeurs financiers et autres postes à responsabilité
Les DAF, CFO et autres financiers tenant des postes à responsabilité ont encore d’autres sources de pression.
On considère parfois le directeur financier comme un véritable partenaire de la direction générale. En tout cas, son statut de proche collaborateur auprès d’elle, le place dans une position délicate.
Lorsque les intérêts divergent au sein de l’entreprise, les DAF jouent parfois un rôle d’arbitre, ou à tout le moins d’exécutant des arbitrages décidés plus haut. Tel ou tel service peut alors leur reprocher, par exemple, de ne pas leur accorder les moyens nécessaires à l’atteinte de leurs objectifs.
Aussi, plus on a de responsabilités dans le domaine financier, plus on dispose de données, financières et extra-financières. Cette accumulation d’informations peut aboutir à un trop plein et à des effets néfastes.
Enfin, les managers doivent évaluer subtilement le niveau de stress de leurs collaborateurs. Mais, à l’inverse, ils ne doivent surtout pas laisser leur propre stress diffuser vers leurs équipes.
Les remèdes au stress professionnel
Plus largement, les managers ont un rôle majeur pour préserver la santé mentale des collaborateurs.
Outre la détection et la rétention du stress, ils ont le pouvoir de proposer et de mettre en œuvre des mesures pour réduire la pression sur les équipes :
- Renforts temporaires ou permanents ;
- Flexibilité dans les horaires ;
- Télétravail…
Surtout, il ne faut pas négliger l’importance de la communication et de la motivation. Il est alors possible d’éviter le mauvais stress, contre-productif, et de le transformer en bon stress, celui qui stimule et dynamise.
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