Environ 3,5 millions de français vivent et travaillent à l’étranger. Les expatriés et les candidats à l’expatriation sont de plus en plus nombreux chaque année.
Et les professionnels de la finance ne font pas exception, bien au contraire !
Voyons dans cet article où ils vont, pour quoi faire, dans quelles conditions et ce qu’ils en retirent professionnellement.
Destinations géographiques des expatriés de la finance : quelques spécificités
À l’image de l’ensemble des expatriés français, les profils financiers plébiscitent l’Europe et l’Amérique du Nord. Allemagne, Belgique, Espagne, Italie, Royaume-Uni, Suisse, Canada et bien sûr États-Unis figurent parmi les principaux pays d’accueil.
Mais les financiers ont aussi leurs particularités, en ajoutant à cette liste quelques pays :
- D’Asie (en premier lieu Singapour) ;
- Du Moyen-Orient (notamment les Émirats Arabes Unis) ;
- D’Afrique.
Bien entendu, à chaque destination correspondent des profils particuliers. Méthodes de travail et conditions contractuelles peuvent également varier.
Ainsi, l’Allemagne et les Émirats Arabes Unis ont des besoins importants sur les postes de comptables, analystes financiers et responsables financiers. La Suisse et les pays africains sont friands de contrôleurs de gestion.
Quant aux entreprises nord-américaines, elles apprécient les compétences des français en matière de normes comptables et fiscales internationales. Elles s’intéressent tant à nos contrôleurs de gestion qu’à nos comptables et responsables comptables.
Les credit managers peuvent se tourner vers les pays anglo-saxons, à forte culture cash, tels que le Royaume-Uni, les États-Unis, l’Australie et la Nouvelle-Zélande. En Angleterre, ils peuvent prétendre à un salaire majoré de 30 % par rapport à la France.
Les écarts de salaire sont parfois bien plus importants encore. En Chine, par exemple, un cadre de la finance peut gagner 4 fois plus qu’en France.
Enfin, certains secteurs sont plus demandeurs d’expatriés que d’autres. La construction a de gros besoins aux États-Unis, ou encore en Afrique pour des fonctions de contrôleurs de budget. Les grandes entreprises de la finance, elles, recherchent notamment des experts français sur la côte Est des États-Unis, à Singapour, au Moyen-Orient et en Afrique.
Attentes des employeurs et bénéfices pour les expatriés
Ce que les entreprises étrangères apprécient chez les professionnels français de la finance, outre la maîtrise des normes internationales et leur bon niveau de formation, c’est aussi leur savoir-faire technique et méthodologique.
Bien sûr, elles ont également des attentes spécifiques en termes de soft skills :
- Sens de l’écoute et de l’observation, pour repérer les différences culturelles ;
- Ouverture d’esprit, agilité et capacité d’adaptation, notamment en matière de communication, management et leadership ;
- Aptitude au management à distance…
L’expatriation est d’ailleurs un bon moyen de mettre à l’épreuve, renforcer et prouver ces capacités. En plus de cela, du côté des expatriés, les bénéfices attendus et généralement retirés des expériences professionnelles à l’étranger sont très divers.
Comme évoqué plus haut, les rémunérations sont généralement avantageuses. Elles prennent en compte la différence de coût de la vie, la fiscalité, les frais de santé, la situation familiale, etc.
Des avantages en nature et autres mesures financières d’accompagnement sont fréquentes concernant le déménagement, le logement, le véhicule, les frais de scolarité, un ou plusieurs voyages par an vers la France, etc.
Évidemment, il y a encore bien d’autres avantages.
L’expatriation fait partie du parcours professionnel. C’est un plus dans le curriculum vitae. Les jeunes diplômés ne s’y trompent pas. Et désormais, les femmes sont de plus en plus nombreuses sur les postes à l’étranger.
L’expatriation est aussi une expérience stimulante et un moyen d’accéder à des postes à responsabilité, y compris pour des profils financiers seniors qui ont moins d’obligations familiales.
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