Relation DAF – banquier : un long fleuve tranquille ?

Le partenariat entre une entreprise et sa banque s’établit généralement sur le long terme.

Soumis à un haut niveau d’exigence réciproque, et aussi en fonction de la conjoncture économique, il repose bien souvent sur la confiance entre responsables de la direction administrative et financière et le banquier.

Alors, comment la relation entre DAF et banquiers résiste-t-elle au fil du temps ?

La relation DAF – banquiers au travers des récentes crises

« Quand l’économie va, tout va ! » Il est assez intuitif de penser que cette affirmation s’applique à la relation entre une DAF et son banquier. Mais que devient celle-ci lorsque l’économie est en crise ?

En remontant aux années 2007 et 2008, il est vrai que la crise financière mondiale avait eu pour conséquence de tendre les relations entre les banques et leurs clients, entreprises comme particuliers. L’explication se trouvait sans doute dans la récession économique et la raréfaction des liquidités. En sortie de crise, la confiance s’est d’ailleurs réinstallée peu à peu.

Aussi, plus récemment, la relation DAF – banquiers a globalement bien résisté à la crise du Covid-19. Les politiques publiques de soutien à l’économie, PGE et autres plans de relance ont aidé les entreprises à préserver leur trésorerie. Cela a probablement favorisé le dialogue avec les banques, l’écoute et un plus grand soutien de leur part.

Aujourd’hui, les incertitudes sont nombreuses : contexte géopolitique, crise énergétique, retour de l’inflation, hausse des taux, etc. L’élan de solidarité né de la crise sanitaire semble se poursuivre. Cependant, les banques se montrent déjà plus regardantes envers les DAF et leur niveau d’anticipation face aux risques.

Exigences et opportunités

exigence des banques

 

Le niveau d’exigence des banques envers les entreprises a donc maintenant tendance à augmenter. Mais depuis toujours, les directions financières sont elles-mêmes très exigeantes envers leurs banques. Et elles le sont probablement de plus en plus.

Elles attendent de leur banquier :

  • qu’il soit un véritable partenaire de leur développement ;
  • qu’il se montre à la fois compétent, efficace, compréhensif, réactif

Les bonnes relations DAF – banquiers constituent un réel avantage, spécifiquement pour chaque entreprise, mais aussi globalement pour toute l’économie. La qualité de la relation se construit généralement dans la durée.

La personnalisation joue un rôle essentiel, même si la qualité de service se juge également sur des aspects de digitalisation.

À cet égard, les nouveaux acteurs (banques en ligne, néobanques et autres fintechs) ainsi que les nouveaux services basés sur de nouvelles technologies bousculent la donne. Depuis l’entrée en vigueur de la directive européenne DSP2 en 2018, l’open banking est une réalité.

Les entreprises savent les bénéfices qu’elles peuvent tirer de ces évolutions :

  • accès distant 24/7,
  • gain de temps,
  • réduction des coûts,
  • alertes et notifications personnalisables,
  • fonctionnalités multiples…

Tout en conservant ce qui fait leur force, les banques traditionnelles doivent entrer dans ce mouvement. L’expérience client multicanal devient primordiale pour maintenir la qualité de la relation DAF – banquier.

Enfin, la prise en compte des enjeux sociétaux et environnementaux semble constituer une autre opportunité pour enrichir ces liens. Banques et entreprises trouvent ici un nouveau sujet d’échanges.

Les DAF s’impliquent directement dans la démarche RSE. Les banques se saisissent aussi du sujet. Elles incitent et elles aident les entreprises pour optimiser leurs indicateurs ESG.

Cela donne largement de quoi enrichir les relations entre DAF et banquiers dans les années qui viennent.

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