Quels défis les directions financières devront-elles relever en 2023 ? Dans un contexte chargé d’incertitudes, quelles sont leurs priorités ?
Dans cet article, FinancePeople vous propose une synthèse de différentes études et analyses.
Le contexte et les principaux enjeux
Pour les acteurs économiques, le retour à la confiance post-Covid a fait long feu. Avec l’émergence de nouveaux risques en 2022, le niveau de confiance baisse à nouveau. Toutefois, il n’y a aucun excès de pessimisme.
Certes, l’étude annuelle du cabinet PwC et de la DFCG relève que près d’un quart des DAF sont inquiètes au sujet des perspectives de croissance en 2023. Mais, à horizon 3 ans, le niveau de confiance reste presque identique à celui de l’étude précédente.
Surtout, cette inquiétude relative est bien compréhensible. En effet, les incertitudes qui pèsent sur 2023 sont nombreuses : tensions géopolitiques et guerre en Ukraine, inflation, crise énergétique, tendances macro-économiques incertaines, etc.
D’autres risques viennent compléter cela, probablement sur un plus long terme : le risque cyber, la pénurie de talents, et bien sûr l’urgence climatique. Concernant les talents, la situation est d’autant plus tendue que les besoins sont importants :
- Quantitativement, pour remplacer les départs en retraite ;
- Qualitativement, pour trouver des profils adaptés aux nouveaux métiers de la DAF.
Sia Partners ajoute dans son analyse un risque de décrochage technologique sur le SI des directions financières. En effet, après que les investissements en la matière aient souffert de la crise sanitaire, il est urgent de rattraper le retard. De nombreuses entreprises ont heureusement pris les devants dès 2022.
Les priorités des directions financières face à ce contexte
Pour répondre à ces enjeux, selon l’étude PwC – DFCG, la gestion des talents rejoint le pilotage de la performance, la gestion du cash et la stratégie de développement parmi les priorités des DAF.
82 % d’entre elles prévoient d’améliorer leur approche budgétaire. Elles veulent aussi optimiser leurs outils et processus de prévision et de simulation.
Avec la remontée des taux d’intérêt, la culture cash et les prévisions de trésorerie retrouvent toute l’attention que méritent les problématiques de financement. Quant à l’inflation, elle exige un pilotage beaucoup plus rigoureux à la fois sur les coûts de production et sur les prix de vente.
Parce que le contexte rempli d’incertitudes requiert une grande agilité, les efforts se portent également sur la gestion de la donnée. Celle-ci doit devenir plus précise et intégrer plus de données opérationnelles.
Plus largement, les investissements technologiques doivent se poursuivre. En effet, la dématérialisation et la digitalisation sont des actions stratégiques pour la fonction finance.
La RSE devient aussi de plus en plus prioritaire. C’est une réponse aux crises environnementales et, de manière plus directe, aux attentes des clients, des banques, et même des salariés d’aujourd’hui et de demain.
Désormais, pour 73 % des directions financières, il faut intégrer la RSE dans la gestion de la performance. De plus, le reporting extra-financier doit impérativement se mettre en conformité avec la directive CSRD, applicable dès 2024.
D’ailleurs, 2023 est également la dernière année pour se préparer à deux autres nouvelles contraintes annoncées pour 2024 :
- La facturation électronique obligatoire ;
- Le retrait du catalogue SAP de sa solution BFC-BPC qui obligera la plupart des grandes entreprises à changer d’outil de consolidation.
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